Football/ UFOA : Quand la divergence des positions gangrène la crise
Football/ UFOA : Quand la divergence des positions gangrène la crise
La crise ouverte à l’Union des Fédérations Ouest-Africaines de football (UFOA) est en train de prendre une proportion que les protagonistes eux-mêmes n’avaient pas envisagée.
Les choses se sont accélérées depuis la réunion du 14 avril dernier, à Accra, où 7 délégués de pays membres de l’UFOA, cautionnés par des représentants de la Confédération africaine de football (Caf), Seyi Memène, Badra Sène et Amos Adamu ont démis le comité exécutif de l’union, dirigé par l’Ivoirien Jacques Anouma. Ce dernier a été destitué, puis remplacé par le docteur Amos Adamu, par ailleurs président d’honneur de l’UFOA.
Son investiture est d’ailleurs prévue, au Nigeria, ce week-end, en présence des hautes autorités de la Caf. Alors qu’à Abidjan, l’on attend tranquillement que la Caf et la Fifa saisies réagissent afin de condamner ceux qui ont organisé l’assemblée générale extraordinaire élective (AGEE).
Comme on le voit, les dissidents d’Accra gagnent du terrain. Ayant signé, à 13, le procès verbal de la réunion du 27 février 2007 pour réclamer l’organisation d’une AGEE, les ‘’hommes du président de la Caf’’ Issa Hayatou ont été mis en minorité le 14 avril, par le comité exécutif légal, qui a tenu, le même jour, à Abidjan, une réunion d’information, à la quelle 9 délégués ont participé.
Mais depuis quelques jours, les dissidents semblent reprendre le-dessus. A en croire le nombre de ministres des sports des pays membres de l’UFOA réunis, le lundi 23 avril dernier à Dakar, au Sénégal. Sur les 16 pays que compte l’ UFOA, seulement 6 de leurs ministres en charge des sports ont apporté leur soutien à la légalité, incarnée par le comité exécutif de l’union dirigée par Anouma.
Eu égard à ce qui précède, il ressort, qu’en marge de la bataille de la majorité, il y a également un conflit d’intérêt en jeu. Pendant que certains présidents de fédération sont dans la dissidence, les ministres des sports de leurs pays respectifs sont pour la légalité. Et vice-versa.
Parfois, ce sont les membres des comités directeurs de certaines fédérations nationales qui sont divisés. Les présidents et leurs vice-présidents ou secrétaires généraux étant opposés par exemple, aux deux réunions d’Abidjan et d’Accra, pendant que le président de la fédération togolaise de football, Tata Avlessi, était dans la capitale ivoirienne, son premier vice-président, lui, était dans la capitale ghanéenne.
Aussi, à la réunion des délégués Ufoa, celui du Sénégal était à Accra où il a apporté sa caution à l’illégalité. Dix jours plus tard, il est désavoué par le ministre des sports sénégalais qui a condamné la dissidence du Ghana, en signant le communiqué final de la rencontre des ministres, au sujet de la crise à l’ UFOA. Comme quoi, la divergence des positions, au sein de chacun des pays membres, gangrène davantage la crise.
Source : Le Front
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