Comment peut-on recruter des joueurs sans prime à la signature ? S’interrogent encore des sportifs. C’était difficile à comprendre pour plusieurs d’entre eux et même inacceptable pour les footballeurs. Mais c’est  la prouesse qu’a réussi le président des Aiglons, avant l’ouverture de la saison 2009. Mais au finish, l'Africa est prématurément éliminée en ligue des champions et broie du noir en ligue 1.
A l’arrivée, la majorité des joueurs de l’équipe, ceux- la même qui ont remporté le titre de champion de Côte d’Ivoire ont claqué la porte. Et ceux qui étaient partis, pour divers raisons et qui n’ont pu trouver domicile ailleurs, ainsi que  et des joueurs anonymes, les ont remplacé.
En clair, ceux que les autres ont refusé et qui ne savaient où déposer leurs valises ont accepté de faire partie de l’effectif de l’Africa, sans un sou. Peut-être à cause du simple label Africa. Mais de quel label s’agit-il aujourd’hui? Celui de champion de Côte d’Ivoire sans doute. Sinon pas plus.
Cependant, le champion est dans les difficultés dans le championnat national. Pire, il vient d’être éliminé, en 16è de finale de la ligue Africaine des champions.
En effet, à peine entrée  en compétition, l’équipe de Kuyo Téa en est sortie, par la petite porte. Elle a été boutée hors compétition, par une équipe Zambienne, pourtant anonyme sur le continent, Zesco United. Et comment ? Gossé Guy Serges, Séry Jean Michael, Zahui Thierry et leurs coéquipiers ont été incapables de gagner à domicile.
Accrochés (0-0), à Abidjan, les Aiglons ont été plumés à Ndolo, 0-2), par le représentant zambien. Sur le plan local, la catastrophe était perceptible, avec les deux défaites d’affilées des champions ivoiriens, lors des deux premières journées de la ligue 1. (0-1) et (1-2), respectivement contre la SOA et l’ASC Ouragahio.
En d'autres termes, l’Africa est passé du statut de champion de Côte d’Ivoire à celui une équipe anonyme, au regard de son mode de recrutement, sans intéressement des joueurs capable de maintenir le club au sommet, à défaut de le tirer vers les sommets continentaux.
Ayant senti la maison Vert et Rouge en danger, l’entraineur Italien des Oyé, Toto Nobile a rendu le tablier, suite à la deuxième défaite en championnat de son équipe.
Au total l’Africa paie le prix fort de ses mauvais recrutements. Ajouté à cela, les difficultés d’ordre financier du club champion de côte d’Ivoire, tous les ingrédients étaient réunis pour que ce qui est arrivé arrive.
Pour la suite, il faut surtout craindre le pire, avec les nombreux problèmes qui minent le club, au grand mutisme de son président Kuto Téa Narcisse. L’avenir nous situera sur la capacité de l’Africa à vite rebondir ou à périr.
Alexis KOUAHIO