Yaya Touré est arrivé comme promis à Abidjan avec le trophée de l’Uefa Ligue des Champions 2009. Le trajet était heureux avec des supporters, des fans de Yaya qui n’attendaient que ce moment pour communier avec la star. Une communion qui a viré court, trop court même.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />
 
Pour certains fans du milieu de terrain du FC Barcelone ou tout simplement des curieux excités à l’idée de voir pour la première fois la coupe aux grandes oreilles, l’instant leur a presque été chipé. A l’aéroport où Yaya attendait les Ivoiriens, les premiers supporters étaient parqués à plus d’1 Km du tarmac. A sa descente Yaya qui comptait sur la chaleur de l’accueil des Ivoiriens n’aura que celle de sa famille et des personnalités du pays. Le cortège devra faire 1 Km avant de trouver la foule. Une foule heureuse de scruter un trophée happé par tant de stars du football, leur passion.
 
Une passion qui dure l’instant d’une procession, souvent d’un clin d’œil pour les moins athlètes. Car pour mieux voir le trophée il fallait s’y connaître en marathon. Pour ceux qui étaient nantis de ce côté là  ils seront vite stoppés dès les premières couleurs de la résidence du Président de la République. Pour des raisons de sécurité la foule ne peut y entrer. La cérémonie chez le chef de l’Etat est soft avec des invités sélectionnés. Les supporters officiels des Eléphants et même quelques journalistes n’y auront pas accès.
 
Le trophée qui devait prendre l’air pour le Mali où Seydou Kéita l’attendait pour le présenter à son peuple également, part à la hâte, dans les bras des agents du FC Barcelone qui sortent incognito devant des supporters éprouvés, bien remontés contre une organisation pas plus appréciée. Mais ils n’y voient que du feu. Le trophée est donc reparti sans que le grand nombre n‘ait eu le temps de le palper malgré le grand sacrifice comme ces deux motards victimes d’un accident de la route pour Yaya Touré, pour le trophée européen.
 
La cérémonie aurait été sûrement meilleure dans un stade comme se fut le cas pour Drogba, premier Ballon d’Or africain du pays. Hélas, les Ivoiriens ont passé tant de temps à attendre pour ne connaître qu’un court instant avec le trophée dont rêve plusieurs grands.
 
 
Par Patrick GUITEY