Mal parti en début d’exercice, le FC San Pedro gravit les marches peu à peu. Une remontée qui doit à une équipe constellée de joueurs plein d’expérience mais aussi en quête de revanche. L’exemple de Diomandé Namory. Après l’Africa, l’ASEC et un tour en sélection nationale, c’est à San Pedro que l’on retrouvât la silhouette de Namory. Mais pas au Séwé, plutôt au FC. Un petit événement tant l’avenir semblait plus grand, pour celui qui, avec Blé Zadi Hortalin, était annoncé comme le visage de l’alternance dans  les buts ivoiriens.

La suite, à mi-parcours ne donne pas tort à Namory, tout comme à la colonie de briscards choisis par le promu. Gnagbo Ange, Diomandé Sory Ibrahim, Zégbé Moïse, Ouattara Ousmane, Blé Luc Hervé, Digbeu Landry. Des tauliers qui muent le FC San Pedro en copie de l’Atletico Madrid, friand de “vieilles“ marmites productrice de succulents mets. Et pour ceux qui les avaient mis au bas de l’échelle du football local, Namory qui transpire le bien-être au calme de la cité portuaire, a un mot. « Tout se passe bien à FC San Pedro. Nous sommes cachés à San Pedro pour travailler dans l’ombre. Les gens nous ont enterrés, on n’est pas encore mort », a-t-il lâché.

Une qualification historique pour les 8ès de finale de la Coupe Nationale, une 8è place (22 points) en Ligue 1 après 18 journées, à 5 longueurs du podium. Un bilan plutôt reluisant pour les orange et noir. Dans une course serrée, ça donne des idées. « Le championnat de cette année est très serré. Une défaite fait dégringoler, une victoire et on se retrouve tout en haut. Qu’est ce qui prouve que nous n’allons pas jouer une place Africaine ? » Une question qui sonne comme une ambition voilée d'un groupe enrobé de projets d'une direction qui voit grand. Et ce, même si pour l’heure, le discours se limite à un objectif. « Actuellement, notre priorité, c’est de se maintenir en Ligue 1 ». Avec un effectif loin des attributs d’un promu normal, l’objectif semble bien dans les cordes de l’équipe coachée par Faouzi Rouissi.

Patrick GUITEY