La 23è journée de Ligue 1 a fermé ses portes. Si le premier relégable a pleinement fait ses adieux à l’élite, difficile de pointer du doigt le patronyme du futur champion. La faute à un ASEC plutôt terne.  

Qui sera champion de Côte d’Ivoire ? Réponse improbable pour une issue indécise. Une situation dans laquelle l’ASEC Mimosas a plongé tous les observateurs, aujourd’hui dubitatifs sur sa réelle capacité. En avance de 5 points sur son dauphin à l’heure de la 19è journée de Ligue 1, l’ASEC a vu fondre l’écart qui n’est plus que d’une longueur. Il peut accuser un parcours loin de celui du champion. Si les Mimosas semblaient caracoler après 3 victoires consécutives entre la 15 et 17è journée, les hommes de Traoré Siaka marquent le pas avec  1 seul succès  sur leurs 5 dernières sorties. La dernière face à la SOA qui lui a infligé lui de ses 3 défaites de la saison, ne fut pas une élogieuse production. Un nul (0-0), son 9è de la saison, a révélé la face acnéique d’une équipe sans véritable âme collective. Face au Stade d’Abidjan, au WAC et à l’ASI d’Abengourou, les derniers adversaires dans l’ordre, les pensionnaires de Sol Béni devront faire mieux que meilleure défense de la Ligue  avec 13 buts encaissés, pour se montrer plus flamboyants offensivement, au risque de connaitre le vertige que lui prépare le WAC (41 points), dont ils sentent le chaud souffle à présent.

Bancé et Koffi, les templiers burkinabés de Sol Béni

Loin d’être séduisant, l’ASEC peut encore s’appuyer sur des piliers pour boiter jusqu’au graal. Le premier n’est autre qu’Aristide Bancé. Avec une grosse activité offensive et une efficacité aiguisée en cette fin d’exercice, « Grand “B“ » comme l’appellent ses copains, trône au classement des buteurs de la Ligue. Et ses 11 réalisations (4 doublés) jusqu’à présent, ont tous été décisifs. En somme, quand Bancé score, l’ASEC ne perd jamais. Une certitude qui porte l’attaque des Mimosas, même si elle ne s’est fait ressentir que lors de 7 journées sur les 23 du moment. Un ratio assez faible, malgré la prise en compte de son absence due à sa participation à la CAN 2017 avec les Etalons du Burkina Faso. Hervé Koffi y a également participé. Avec brio même. Une première CAN qui lui a permis de taper dans l’œil du LOSC où il aurait signé pour 5 ans. Mais avant, c’est avec l’ASEC qu’il brille. Au sol, dans les airs, dans les duels…Koffi a été décisif à bien des moments. Son arrêt sur penalty face à l’Africa, la preuve que le jeune portier à souvent éviter le pire aux siens. Et pour cette dernière ligne droite, nulle doute que les actionnaires (remontés contre Traoré Siaka) qui sentent la fébrilité de leur formation, comptent sur cette efficacité conjuguée pour offrir un meilleur visage d’une équipe loin de la production promise au coup d’envoi de l’exercice.

Patrick GUITEY