Pour avoir « proféré des propos injurieux, diffamatoires et outrageux contre la FIF et ses instances », et pour des « coups portés à M. Sory Diabaté », Alain Gouaméné avait été condamné à 2 ans d'interdiction d'exercice de toute activité administrative et sportive assortie d'une amende de 2 millions de Frs Cfa. L'ex-international ivoirien dans un courrier conteste cette décision.

Un appel par comme les autres. Car si Alain Gouaméné était resté quasi-silencieux, il a pris le temps de relater les faits dans une adresse qui tient sur 6 pages. S'il a récusé les témoins l'incriminant, car jugés de partiaux vu leurs liens avec Sory Diabaté auquel il est opposé devant la Commission de Discipline, Alain Gouaméné a reconnu avoir brutalisé le Premier Vice-Président de la FIF.

Au sortir d'un débat houleux sur un plateau de RFI au Golf Hôtel le 26 septembre 2018, « Sory Diabaté nous a suivis en continuant à m’insulter et à me traiter de tous les noms d’oiseau. Devant la violence de ses propos, je me suis retourné et je lui ai administré une gifle, en lui disant de se taire et d’arrêter de nous suivre ». Une révélation contraire à la première communication d'Alain Gouaméné. Mais « par éthique, je dois la vérité à votre Commission », indique le champion d'Afrique.

Mais si l'opinion ivoirienne peut être troublée par les nouveaux faits, Alain Gouaméné demande à la Commission de Discipline de s'attarder sur les raisons de ce geste malheureux. Car selon lui, « Sory a porté atteinte à mon honneur et à celle de ma famille et a manqué de respect à ce que je représente ». Pour ces faits et pour avoir incité "son neveu" à répondre au coup porté par lui, Alain Gouaméné réclame une sanction pour les deux parties. « Car aussi bien Sory, son neveu Tidiane  que moi-même, nous sommes rendus coupables de faits qui tombent sous le coup des articles pertinents du code disciplinaire de la FIF ».  Une requête qui sera analysée par la Commission de Discipline avant une réponse attendue.

Patrick GUITEY