Première sortie de Marc Wilmots. Et déjà l’obligation de résultat s’impose. Et pourtant, la Côte d’Ivoire ne sera qu’à son premier match dans un groupe H des éliminatoires de la CAN 2019, abordable. Surtout que le challenger se nomme Guinée.

L’histoire commune avec le Sily n’a très souvent pas trahi les Eléphants. Et même si le match nul enregistré dans la douleur lors de la CAN 2015, trotte encore dans les têtes, c’est la suprématie sous-régionale  et sur l’adversaire du soir (4 victoires, 2 nuls), qui devra être le fil conducteur d’une équipe ivoirienne en reconstruction forcée.

Au-delà du terrain, la rencontre face à la Guinée, c’est dans les têtes qu’elle se jouera, pour les Ivoiriens. Humiliés en amical face aux Pays-Bas (5-0), chagrinés par une autre affaire de gestion du brassard et affectés par le décès brutal de Cheick Tioté, il faudra gagner à Bouaké, pour ramener un semblant de sérénité dans la maison ivoire, sens dessus dessous.

Si « gagner pour Tioté » reste une motivation suffisante en plus de la volonté d’être présent au Cameroun en 2019, la manière avec laquelle les Eléphants version Wilmots l’obtiendront, sera scrutée. Sans âme, sans fil conducteur, sans véritable leader, la Côte d’Ivoire devra afficher un visage plus conquérant dans un stade de la  Paix de Bouaké déjà acquis à sa cause, mais impatient de toucher des yeux les successeurs (remplaçants à leurs yeux) de Kodjia, Gervinho, Serey, Kalou, les enfants chéris mais absents du Gbêkê.

Certainement que ce match « n’est pas décisif » mais il conditionnera forcément l’image déjà écorchée d’un Marc Wilmots qui sait déjà qu’il devra « tout faire pour avoir la victoire. C’est l’objectif principal de ce match ». Un but qui, s’il est atteint contribuera à ouvrir véritablement son ère à la tête des Eléphants de Côte d’Ivoire. A lui de tout faire pour ne pas que la ville soit morte dès sa première en compétition officielle.

Patrick GUITEY