Battu dans des conditions « bizarres » à Kumasi par l’Asante Kotoko, le FC San Pedro, par la voix de Jani Tarek, a appelé à l’union sacré autour du seul représentant ivoirien en Coupe de la Confédération.

Remonter un but, et passer outre pour composter son billet, pour les phases finales de la Coupe de la Confédération. L’objectif du FC San Pedro qui reçoit, dimanche à partir de 16h, l’Asante Kotoko de Kumasi, dans le cadre du tour de cadre retour de la C2. Ce jeudi 31 octobre, la pluie qui baigne Abidjan n’a pas emporté l’ambition et la confiance de Jani Tarek qui l’a réaffirmé en conférence de presse. « Nous avons les qualités pour refaire notre retard et nous qualifier. Nous avons bien étudié l’adversaire. Et le plus important, c’est de se concentrer sur nous-mêmes », a indiqué l’entraîneur des Pétrussiens qui n’a pas voulu revenir sur les événements qui ont émaillé le match aller.

Pourtant, c’était plus fort que le technicien tunisien qui a toutefois prôné l’apaisement, avant le choc avec les Ghanéens de l’Asante. « A Kumasi, c’était une ambiance horrible. Mais tant qu’on est en Afrique, il faut s’attendre à ce genre d’atmosphère bizarre, il faut accepter. Après, nous voulons une atmosphère apaisée pour le match retour ici. C’est vrai qu’il y a des choses anormales qui se sont passées au Ghana. Mais en tant que technicien je dois me concentrer sur le terrain et pas à ce qui se passe en dehors », a-t-il précisé en jetant une pierre dans le jardin de l’environnement du football africain.

Mais Jani ne s’y trompe pas. Au-delà des ressentiments, le plus important reste le terrain. Et en tant que technicien, il a bien une idée de la stratégie qu’il fera adopter à ses Pétrussiens, dimanche. « Il ne s’agira de jeter toutes nos forces en attaque. Il faudra présenter une équipe équilibrée en étant patient dans un contexte différent. Notre objectif est de donner la joie à nos supporters et à toute la Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de deux buts sans en encaisser pour nous qualifier. J’espère que les joueurs seront au rendez-vous. On joue chez nous, il faut donc être confiant parce que nous sommes à quelques  heures d’une qualification historique pour le club ». Car jamais le FC San Pedro n’a gouté aux délices de la phase de groupes d’aucune compétition africaine. Cette fois, il en n’est pas loin. Quoiqu’il reste du chemin. 90 minutes, est peut-être plus. Car il faudra compter avec la possibilité des tirs au but, en cas d’égalité sur l’ensemble des deux parties. Une épreuve pour laquelle il espère compter sur la solidarité et l’union du football ivoirien, autour de son seul et dernier étendard de la saison sur le continent.

« Au Ghana nous avons senti une union de tous autour de l’équipe adverse. Ici ce n’est pas toujours le cas. Quand un club ivoirien est engagé en Coupe d’Afrique, il se sent seul. On ne sent pas cette solidarité. Dimanche, on espère que les gradins seront pleins pour nous aider à porter les couleurs de la Côte d’Ivoire. J’espère que l’entrée au stade sera gratuite pour permettre au maximum de supporteurs de nous pousser à la victoire ». Un appel lancé dans les locaux de la Fédération Ivoirienne de Football, qui ne devrait pas tomber dans les oreillers de malentendants.

Patrick GUITEY