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Patrice Beaumelle : « On doit servir le football et ne pas s'en servir »

Football
Côte d'Ivoire
Elephants

Patrice Beaumelle : « On doit servir le football et ne pas s'en servir »

3 May 2022 0

Arrivé à la tête de le sélection ivoirienne en 2020, Patrice Beaumelle a été démis de ses fonctions en début du mois d'avril dernier. Même s'il n'a pas pu qualifier les Eléphants pour le mondial et passer les huitièmes de finale de la CAN, l'ex numéro 1 d'Hervé Renard dresse un bilan positif. Il en a profité pour charger les dirigeants ivoiriens et la FIFA sans oublier de revenir une nouvelle fois sur le cas Seko Fofana. Le français s'est confié au média FootMercato.

D'entrée, Patrice Beaumelle a affirmé que son bilan est positif sur le plan sportif. De la 3e place des qualifications, il a réussi à envoyer les Eléphants au Cameroun. « Un bilan sportif très positif. Quand j'arrive en mars 2020, la Côte d'Ivoire est 3ème de son groupe de qualification à la CAN. Mon idée de base était de nous qualifier. Quelques mois après, on est premier avec 10 points sur 12 pris. (...) J'ai fait naturaliser Sébastien Haller, c'était une grande fierté. Pour la Coupe du Monde, on fait un parcours quasiment sans faute, mais ce dernier match au Cameroun nous plombe. Et à la CAN 2021, on n'était pas dans une poule évidente. On finit premier et on sort contre un géant d'Afrique : l'Égypte. On perd aux tirs au but, mais voilà cela fait partie du football. J'ai gagné deux CAN aux tirs au but. Tout s'équilibre dans la vie », a-t-il lancé tout en revenant sur ce qui a manqué durant son passage à la tête de l'équipe nationale ivoirienne. « En toute humilité, j'ai fait 7 CAN et celle de 2021 a été la plus aboutie pour moi d'un point de vue maîtrise. Dans le contenu, on était très intéressant avec ce match contre l'Algérie comme référence. En 2015, on fait des matches sans trop maîtriser même quand on gagne. Je me souviens contre l'Algérie en 2015, on gagne 3-1, mais je n'ai pas peur de le dire : on se fait trimballer tout le match. Enfin, l'instabilité de la fédération a beaucoup joué. Mon président, celui qui m'avait fait signer, est décédé. Il n'y a pas eu d'élections derrière et le comité de normalisation ne connaissait pas les rouages du football. On a senti qu'on ne pesait pas dans la balance d'un point de vue puissance de la fédération. On n'avait pas un président charismatique. Par exemple, contre le Cameroun, Samuel Eto'o, qui n'était même pas président, était présent pour ce match décisif. Nous, il nous fallait juste un match nul pour aller aux barrages du Mondial et on n’avait personne. On s'est senti seul. Pour aller au haut niveau, il faut se sentir épaulé. Augustin Sidy Diallo, paix à son âme, on était sa famille. J'ai le sentiment d'avoir été seul au monde depuis sa disparition. »

L'ex sélectionneur de la Côte d'Ivoire a encore évoqué le cas Seko Fofana. Le capitaine lensois préférait terminer sa saison et penser à autre chose. Vu tous les déplacements, Fofana ne se sentait pas prêts à venir. « C'est un garçon fantastique, c'est juste une question de timing. C'est la seule raison. Il avait donné priorité à son club.  Il faut prendre en compte le fait qu'en Afrique pendant le Covid, on a été trimballé. On voyageait partout, il fallait faire des tests et on ne dormait pas. On faisait des vols de 8h à quelques heures des matchs. Rien n'était facilité. Et ça, Seko Fofana le savait et il ne se sentait pas capable, il aurait donné trop d'énergie. Après les supporters, aujourd'hui, ils le critiquent, demain, il rejoue et il fait un gros match et tout le monde aura oublié », a-t-il déclaré. D'énormes problèmes minent le football ivoirien et durant son passage, Patrice Beaumelle l'a constaté. Les élections ont beaucoup joué sur la qualité de son travail. Selon lui, il faut penser à développer le football et non se remplir les poches. « En Côte d'Ivoire, il y a trop de choses qui sont laissées au hasard. On doit remettre le football au centre. On doit servir le football et ne pas s'en servir », soutient-il.

Concernant le nombre de places des nations africaines à la Coupe du Monde, Patrice Beaumelle affirme que le président de la FIFA, Gianni Infantino se sert du football africain pour rester à la tête de l'instance internationale de football. « Je trouve ça trop facile que Gianni Infantino (président de la FIFA) vienne se servir du football africain pour être élu, mais qu'il ne fasse pas grand-chose. Quand tu as 53 fédérations africaines, et que 5 qualifiées... Je ne trouve pas ça normal. Infantino est tout le temps sur le continent africain, car chaque fédération amène une voix. Il vient se servir du continent, mais ne fait rien. Si on veut peser un peu plus, le football africain aurait dû avoir au moins 8 équipes, une dans chaque poule », a-t-il conclu

Les déclarations du technicien français ne sont pas infondées. Depuis son élection à la tête de la FIFA en 2016, l'italo-suisse avait déclaré vouloir développer le continent africain. Mais la FIFA a entrepris peu d'effort en Afrique où les scandales d'arbitrage et de corruption ne font que s'intensifier.

Chamade YAH

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