A cours d’idée ou en manque d’effectif ou en panne de réussite (chance) pour reconquérir? L’ASEC Allie plutôt bien les trois  pour ce qu’il a étalé lors de son entrée dans les 16emes de finale de Coupe de la Confédération. Face à Al Ittihad venu limiter la casse, les Mimosas ont longtemps pataugé avant de penser entrevoir une lumière obscurcie par le coup de boule de Mohamed Yahaya.  Un nul (1-1) qui ne fait aucune affaire du seul représentant ivoirien sur le continent. « C’est une mauvaise affaire pour nous, confirme Alain Gouaméné. La possibilité de gagner ce match était là. Mon équipe n’a pas été bonne. Nous avons manqué de vigilance offensivement et défensivement », a déclaré le coach Mimosas au terme de la partie dominicale. Rageant. Surtout que l’ASEC, au stade Félix Houphouët-Boigny n’a pas tant été bousculé que cela par les grands gabarits de Tripoli qui lui ont abandonné le ballon. Mais désorganisés et n’exploitant que la gauche de son attaque animée par le duo Zakri-Moukoro, les jaune et noir se sont arc-boutés à l’exploit individuel dans une lenteur d’exécution. Si cela à souri à Yannick Zakri pour l’ouverture du score, l’option n’était pas faite pour prospérer longtemps. Surtout que l’attaque ivoirienne n’avait pas le physique pour apporter la réplique à la charnière libyenne  composée du capitaine Ghit Osama et de Sabbou Motasem.

Houphouët-Boigny au banc des accusés

Si le déséquilibre continu dans lequel baignait le 11 d’Alain Gouaméné peut être exploité comme pièce à conviction, l’élément majeur du nul ivoirien ne fut autre que la pelouse du stade que l’ASEC, lui-même, a choisi pour abriter ses matches. « Mes poulains ont été aussi handicapés par le mauvais état de la pelouse du Félicia (Stade Félix Houphouët-Boigny). Ce n’est pas du football que nous jouons sur cette pelouse, c’est de la musculation », a confié Alain Gouaméné qui indexerait, là, ses propres dirigeants. A raison. Inconcevable et inopportune pour le foot, la pelouse de la bonbonnière du Plateau fut l’autre adversaire de l’ASEC, qui a même privé Soumahoro Bangaly du deuxième but Mimosas. Un autre débat duquel ne se préoccupe le Al Ittihad, également handicapé par l’état du “Félicia“, qui attend de confirmer son résultat face à un ASEC en pleine doute, malgré l’optimisme avant le match retour à Tunis.

Patrick GUITEY