Demi-finaliste de la Caf Ligue des champions en 2007 et deux fois demi-finaliste de la Coupe de la Confédération en 2000 puis en 2010, l’Al Ittihad de Tripoli est loin d’être un novice d’une compétition dont il a caressé le trophée, il y a cinq ans. L’actualité du football libyen associé à l’Al Ittihad, n’est pourtant pas si vieille. En 2014, c’est avec une bonne partie de joueurs issus du club que la Libye remporte le CHAN. Pas une si grande surprise pour un pays influencé par le football brésilien et sud-américain insufflés par ses récents responsables techniques. A l’Al Ittihad le tunisien Tarek Thabet qui a succédé au brésilien Baltemar José de Oliveira Brito n’a rien changé aux gênes du club qui espère atteindre l’étape de groupe de la Coupe de la Confédération pour confirmer l’embonpoint du football local. Une ambition qui passe par le cap Mimosas, cette fois abordable.

Car si l’adversaire a dominé ses trois derniers matchs avec un ballet offensif lors des 18è de finale de Coupe de la Confédération face  aux Tchadiens d’Elect-Sport (6-0 à l’aller et 0-1 au retour), l’ASEC ne peut revendiquer un tel appétit. En Ligue 1, les Mimosas sont sur une série de deux matchs sans victoire dont une défaite face au Stade sur la pelouse qui accueillera le 16è de finale aller de la Coupe de la Confédération.  Le déclic pourrait venir d’une victoire éclatante avec à l’Al Ittihad. Mais cela passe par une attaque flamboyante. Sur ce plan l’ASEC n’est pas à envier puisqu’Alain Gouaméné a avoué être à la recherche d’un “tueur“. C’est pourtant sans lui que les Mimosas devront prester dans l’espoir que la peur d’un étouffement des voix ivoiriennes sur la scène africaine, les fasse refleurir sur une pelouse du “Félicia“ qui laisse à désirer.

Patrick GUITEY