Trois prétendants, une couronne. Une phrase qui revient inexorablement au mois de décembre. Cette année ne déroge pas à la règle. Puisque la Caf vient de livrer les finalistes pour le Ballon d’Or 2015. Ce sont Yaya Touré de la Côte d’Ivoire, André Ayew pour le Ghana et Pierre Emerick Aubameyang du Gabon. Une short-list de laquelle émergera le patronyme du meilleur footballeur africain de l’année. Il sera connu le 7 janvier 2016, à Abuja, lors de la cérémonie des Awards de la Caf.

Yaya est bien là

En route pour un cinquième trophée d’affilé qui le ferait rentrer définitivement dans l’histoire, Yaya Touré demeure le grand favori de la compétition. Un statut rendu possible grâce à la constance de l’Ivoirien dans la performance collective et individuelle. En 2015, Yaya a mené les Eléphants au titre de champion d’Afrique en Guinée Equatoriale. Indispensable à l’antre-jeu de City, les aptitudes techniques et physiques ont fait de lui le seul africain présent pour le Ballon d’Or de la Fifa de 2015, et pour le 11 type d’Europe de la saison écoulée. Son titre de meilleur footballeur africain de l’année attribué par la BCC au terme d’un vote où figuraient André Ayew et Pierre Emerick Aubameyang, entre autres. Une année pleine qui ne saurait s’achever qu’avec le titre suprême de joueur africain de l’époque.

Aubameyang peut-il inquiéter Yaya ?

Mais la certitude n’est pas du monde du football continental, où les voix de la Caf demeurent insondables. Mais alors lequel des challengers du colosse ivoirien pourraient tenir l’affiche ?  Pierre Emerick Aubameyang qui fait feu de tout bois avec le Borussia Dortmund se positionne comme l’homme à craindre. Après les 16 buts inscris lors de l’exercice 2014-2015 en Bundesliga, l’attaquant gabonais culmine cette saison à  18 buts en 16 matches.  Des stats qui tranchent avec les 10 unités affichées par Yaya Touré sur la période écoulée et le 2 de cette année. Mais ce pourquoi les supporteurs de la Panthère devraient s’inquiéter, c’est bien au niveau de l’influence d’Aubameyang sur la sélection gabonaise. Incapable de faire passer un pallier à sa sélection, Aubame ne fut pas à la hauteur de la CAN 2015 d’où le Gabon est sorti dès le premier tour.

Ayew, l’éternel finaliste malheureux

Un talon d’Achille que ne possède pas André Ayew, bien présent dans le débat continental. En trois CAN, le fils d’Abedi Pelé a participé à deux finales de CAN. Mais jamais, le grand espoir du football ghanéen n’a mené les siens à la victoire. La preuve par l’épilogue de la CAN 2015 perdu aux tirs au but face à la Côte d’Ivoire. Une marche qui semble plomber toutes ses candidatures au titre de footballeur africain de l’année. Même son de cloche. Presque toujours présent en finale, André Ayew a dû s’incliner face à la maestria imposante de Yaya Touré, encore présent pour chagriner l’attaquant de Swansea, qui, samedi dernier, lors de la défaite en Premier League, a dû voir passer son éternel obstacle. Et ce, malgré une appréciable saison passée avec Marseille et des débuts encourageants en Angleterre.

Patrick GUITEY