Le parquet sud-africain a été autorisé mercredi par la juge Thokozile Masipa à faire appel du jugement dans l'affaire Pistorius, condamné à 5 ans de prison pour homicide involontaire.

Thokozile Masipa, la juge sud-africaine qui a condamné le 21 octobre dernier Oscar Pistorius à cinq ans de prison pour avoir abattu sa petite amie, Reeva Steenkamp le 14 février 2013 de quatre balles de gros calibre tirées à travers la porte des WC de la chambre à coucher, a autorisé mercredi le parquet à faire appel du jugement. Celui-ci soutient qu'on ne peut pas être convaincu du caractère involontaire de l'homicide «seulement parce qu'il l'affirme». 

Le procès du champion paralympique sud-africain sera donc réexaminé en appel par les magistrats de la Cour suprême d'appel, qui vérifieront si la juge a correctement appliqué la loi en condamnant Pistorius pour homicide involontaire et non pour le meurtre de Reeva Steenkamp. 

Si le verdict (homicide involontaire) est cassé, la peine (cinq ans) pourrait être plus forte

«Notre argument était qu'il aurait dû être reconnu coupable de meurtre, et ensuite condamné à une sentence minimum de quinze ans, et c'est ce que nous souhaitons», a commenté le porte-parole du parquet sud-africain, Nathi Ncube. Mardi, à l'audience, le procureur Gerrie Nel avait jugé que «le précédent créé par le tribunal met la barre très bas, c'en est choquant».

Dans le détail, la juge Masipa a refusé l'appel du parquet concernant la sévérité de la peine (cinq ans), puis accepté l'appel concernant le verdict (homicide involontaire). Dès lors que le verdict serait cassé, la peine pourrait être plus forte. «La seule chose que je vais dire est que cela n'aurait pas dû aller si loin», a déclaré le père d'Oscar Pistorius, Henke.