Les lampions viennent de s'éteindre sur les 12e Jeux Africains abrités par le Maroc du 19 au 31 août. Une joute qui, il faut avoir le courage de le dire, ne fut pas des plus glorieuses pour la Côte d'Ivoire. Et cela, à bien des égards.

La pale copie rendue par les ivoiriens se déclinent sur une triple abstraction. En effet, elle concerne d'abord le bilan sportif récolté au cœur du royaume sherifien, puis la poisse qu'ont connue des athlètes suite à des blessures, sans oublier le pavé battu par les athlètes réclamant leurs primes olympiques. Une kyrielle de pesanteurs qui ont visiblement assombri la participation ivoirienne à cette compétition continentale.

Rabat avare en lauriers

Arrivée au Maroc avec 61 athlètes issus de 8 disciplines, la Côte d'Ivoire espérait une moisson plus éloquente que celle de Brazzaville en 2015. C'est tout le contraire qui se produisit. En effet, avec seulement 18 métaux dont 5 en or, 5 en argent et 8 de bronze, le bilan de 2019 est bien maigrichon devant celui d'il y a 4 ans (26 dont 7 or). La Côte d'Ivoire doit une fière chandelle au Taekwondo, à l'athlétisme, à la lutte africaine et au tir à l'arc. 4 disciplines sur 8 à offrir des podiums. Les Ivoiriens finissent à la 12è place sur 42 pays. Un bilan loin des sommets qui poussera encore à la réflexion quant au choix des disciplines. Surtout que des Fédérations avaient élevé la voix pour contester les critères de sélections des fédérations devant représenter la Côte d'Ivoire.

Une cascade de blessures

Si l'échec a visité une bonne partie de la délégation ivoirienne, la galère n'a également pas épargné certains athlètes. Une traversée du désert qui se traduit par les nombreuses blessures de plusieurs gros calibres. L'athlétisme, grand espoir de médailles, a payé un lourd tribut. Murielle Ahouré, Marie-Josée Ta Lou et Arthur Cissé Gué connaîtront des pépins physiques. Un florilège de blessures qui a amenuisé les chances de médailles à ces jeux .La famille de l'athlétisme ivoirien retient d'ailleurs son souffle à trois semaines des Championnats du Monde à Doha, au Qatar.

Une grève pour des primes olympiques

Décidément l'année 2019 est celle où les athlètes ivoiriens ont décidé d'exprimer avec véhémence leur ras-le-bol devant les primes impayées. Après les Eléphants basketteurs qui ont haussé le ton lors de la préparation du mondial chinois, c'est au tour des athlètes présents à Rabat de porter haut leur mal-être. Eux qui ont annoncé qu’ils refuseraient de retourner à Abidjan sans leurs primes olympiques. D'ailleurs, leur retour en terres ivoiriennes prévu initialement pour ce lundi demeure un gros point d'interrogation.

Lebéni KOFFI