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Avant le match Barcelone-Chelsea, Didier Drogba prévient : "Je veux gagner, c'est tout"

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Avant le match Barcelone-Chelsea, Didier Drogba prévient : "Je veux gagner, c'est tout"

23 February 2005 0
Avant le match Barcelone-Chelsea, Didier Drogba prévient : "Je veux gagner, c'est tout"

L'international ivoirien de Chelsea, Drogba Didier est incontestablement le meilleur ambassadeur du football ivoirien en Europe. Dans cet entretien, il parle de sa vie avec Chelsea et de la situation de crise que traverse son pays. Vous tombez sur Barcelone en 1/8 de finale de la ligue des champions ! N'est-ce pas un tirage difficile pour vous ? Oui, mais c'est aussi un tirage difficile pour les catalans. Quelle est la part de votre entraîneur, José Mourinho dans la réussite actuelle de Chelsea ? Enorme, évidemment. Déjà, il a effectué un recrutement intelligent, très ciblé. Les joueurs qu'il a choisis lui donnent entièrement raison. Et lorsqu'il a débarqué au club, il s'est adapté aux coutumes. Après, sur le terrain, il a bien sùr apporté son savoir faire. Avec lui, je n'ai pas effectué le moindre footing depuis mon arrivée. On ne court jamais sinon avec le ballon. Il estime que les courses que tu fais à l'entraînement doivent être les mêmes que tu reproduis en match. Sans ballon, à la limite, tu peux tricher. Avec c'est impossible. Pendant le stage de préparation aux Etats à été dernier, je m'étais présenté avec des tennis aux pieds. Mourinho m'a regardé d'un air surpris et m'a dit : Tu peux les remettre au fond du sac. Avec moi, tu n'en auras jamais besoin. En vous retrouvant remplaçant plusieurs fois sur le banc lors de votre retour de blessure, avez-vous douté, " un moment, des intentions de Mourinho " Pour que je doute de Mourinho, il faudrait que je doute de moi-même. Je sais que ce n'est pas parce que le coach m'aime bien qu'il va me faire jouer. Si je ne suis pas bon je ne jouerai pas. Et puis, comment pourrais je douter alors que, depuis ma blessure, je retrouve des sensations que je n'avais pas éprouvé depuis un ou deux ans à Franchement je ne suis pas inquiet. Comment vivez-vous la concurrence entre Gujhonsen et vous même ? Nos relations sont bonnes parce que la concurrence est saine. Elle contribue à faire progresser le groupe et l'équipe. Si l'on commençait à se tirer dans les pattes, ce qui n'est pas le cas, toute l'équipe en souffrirait. Considérez-vous le championnat anglais comme étant le meilleur d'Europe ? Pour moi c'est le plus beau, oui. D'abord parce qu'il abrite quelques uns des meilleurs joueurs du monde. La première équipe du championnat français terminerait sans doute en milieu de tableau en Angleterre.Chelsea peut-il devenir le nouveau Manchester United ? C'est fort possible. Mais il y'a encore du chemin à parcourir. On a vraiment pris conscience de la popularité de Manchester United et de ce qu'il représentait dans le monde du foot quand on est parti aux Etats unis. La bas il n'y avait que pour lui. Quel regard portez vous sur la situation politique en Côte d'Ivoire, votre pays d'origine ? Pour moi, c'est une situation désolante. Mais en même temps, c'est très compliqué parce que je me retrouve ente les deux cultures. Je suis ne en Côte d'ivoire et je suis venu en France à l'age de 5 ans. J'ai grandi dans les deux cultures. Je me sens français comme je me sens ivoirien. Quand j'entends ce qui se dit sur les français, ça me touche énormément. Il ne faut pas croire que je vais être la à dire que ce n'est pas bien ce que la France inflige à la Côte d'Ivoire. Chacun a ses torts et il n'y a pas de fumée sans feu. Je suis extrêmement touché par tous ces morts. C'est très triste. A la limite c'est un sujet qui m'énerve. Je suis parti de la Côte d'ivoire avec une image en tête et aujourd'hui je m'aperçois que ce n'est plus le même pays. J'ai l'impression d'être revenu dix ans en arrière. Avez-vous senti la tension monter au fil de vos déplacements en Côte d'ivoire avec la sélection ? J'étais là bas en Septembre 2002, quand se sont produits les premiers évènements de la rébellion. Un mois avant, je n'avais perdu un signe avant coureur de tension raciale. Cela a été une surprise totale. Et ça me fait vraiment mal de voir un peuple avec autant de richesses ethniques s'entredéchirer aujourd'hui. Tous ces évènements ont-ils un impact négatif sur le mental des joueurs de la sélection ?L'équipe nationale est aujourd'hui le reflet de ce que devrait être et ce qu'a été la Côte d'ivoire. Pour ma part je viens d'une certaine ethnie, Kolo d'une autre, Arouna et Kalou aussi. Quand on se voit, on ne fait rien pour s'éviter. Au contraire, on se chambre, on déconne, il n'y a aucune tension entre nous. On sait que l'image qu'on montrera au pays sera un message important pour le peuple ivoirien. On est vraiment content quand on joue en sélection parce que en Côte d'ivoire, il n'y a plus personne dans les rues. Tout le monde est devant la télé. Et quand on marque, les spectateurs ne sont pas en train de se demander si le buteur fait partie de telle ou telle ethnie. La grande force du football, c'est qu'il est vraiment très fédérateur. Est-il vrai que vous avez convaincu le milieu de terrain nantais Emerse Fae de choisir la sélection ivoirienne plutôt que la française ? Non. Je ne peux pas me permettre sous prétexte que je joue à Chelsea ou qu'on parle de moi, de dire tel ou tel joueur de venir jouer en sélection ivoirienne. La seule chose que j'ai pu lui dire c'est : " tu as le choix entre ça et ça. Saches que chez nous il y a un bon groupe et un objectif, la coupe du monde 2006. qui peut représenter une grande chose pour nous, le pays, et tout le continent africain. Si tu veux venir nous aider à atteindre cet objectif, tu es le bienvenu, les portes te sont ouvertes, tu seras bien accueilli et tu vas t'éclater parce qu'il y a une ambiance de folie. Mais c'est vrai aussi qu'a côté tu as l'équipe de france. A toi de voir. " Emerse Faé est un grand joueur, quelqu'un de responsable et de réfléchi. Je pense qu'il a eu besoin de personne pour faire son choix. 2006 sera-t-elle une grande année pour la sélection ivoirienne ? C'est possible, oui. Mais pour moi, le plus important c'est que l'avenir de cette équipe ne se limite pas à la coupe du monde 2006. Avec des joueurs comme Gyapi, Baky, Boka, tous issus de l'académie des Mimos. La Côte d'Ivoire a misé sur le long terme. Je rappelle aussi que nous ne sommes toujours pas qualifiés pour le mondial, même si nous recevons nos deux adversaires directs, l'Egypte et le cameroun.Que pensez de Baky Koné ? Il est très fort. Malgré sa taille, il va vite et possède le sens du but. Franchement il a le niveau de la ligue 1 française et devrait en étonner plus d'un. Ce qui est intéressant dans cette équipe ivoirienne, c'est qu'il y a beaucoup de joueurs qui évoluent dans les grands championnats d'Europe. C'est ce qui nous permet d'allier une certaine rigueur européenne à la folie qu'apporte notre côté africain. C'est ce mélange là qui fait qu'on s'éclate et qu'on obtient de très bons résultats. Comment expliquez, avec l'équipe que vous avez, que vous n'avez pas réussi à vous qualifier pour la dernière coupe d'Afrique? Parce que les très bons joueurs actuels manquaient d'expérience et avaient besoin de jouer beaucoup de matchs les uns avec les autres pour créer une osmose. Un vrai collectifQue manque-t-il au foot africain pour rivaliser de manière constante avec les sélections européennes ?Une des faiblesses des équipes africaines c'est qu'elles se croient trop vite arrivées. Quand elles gagnent, elles s'emballent vite et perdent leur lucidité. Mais, le plus gros défaut du foot africain, c'est son manque d'organisation et de rigueur. En Europe c'est déjà difficile de gagner des titres avec un minimum de rigueur. Alors imaginez en Afrique.... Comment vous situez-vous par rapport aux meilleurs attaquants? Je sens que je me rapproche de ces gars là. Ca fait plaisir lorsque je croise Carlos Quieros (ancien entraîneur du Réal) dans la rue et qu'il me sert la main. C'est là que tu te dis que ton statut a un peu évolué et qu'il y a un début de reconnaissance. Avez-vous des idoles dans le football ? J'en ai eu oui. Maradona, quand j'étais tout petit et Marco van Basten. Auriez-vous aimé jouer pour l'équipe de France ?Bien sûr, cela aurait été un honneur de côtoyer des joueurs comme Zidane, Henry, ou Viera. Comment imaginez vous la suite de votre carrière ? Avec beaucoup de titres. Surtout j'espère jouer très longtemps, prendre du plaisir jusqu'à ce que je sois fatigué et que ma femme me dise : Les mises au vert, c'est bon, ça suffit !A choisir, que préférez-vous : devenir champion d'Angleterre avec Chelsea, qualifier la Côte d'ivoire pour le mondial 2006 ou gagner le ballon d'or FF ? Déjà, si je gagne des titres avec Chelsea et si je me qualifie pour la coupe du monde avec la sélection, j'aurai quand même de bonnes chances de faire partie des nominés pour l'élection du Ballon d'or et meilleur joueur FIFA. J'étais déjà très fier de faire partie du classement 2004. Pour une première saison à ce niveau, c'est déjà exceptionnel, un vrai bonus.L'intelligent d'Abidjan

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