« Ce que je pense de Marie Josée Ta Lou »
« Ce que je pense de Marie Josée Ta Lou »
Présente aux côtés de Marie Josée Ta Lou à la 2è édition du Marathon Eiffage de Dakar, Amy Mbacké Thiam, championne du monde du 400m féminin en 2001, s’est confiée à sport-ivoire.ci. De l’opportunité de ce marathon à sa confiance affichée en Ta Lou en passant par ses ambitions politiques, la conseillère spéciale du Président Macky Sall n’a éludé aucun sujet pour une première dans la presse ivoirienne.
Amy, qu'elle est aujourd'hui l'opportunité d'un tel marathon pour la ville de Dakar ?
C'est une compétition importante pour Dakar mais aussi pour l'athlétisme sénégalais. C'est une opportunité pour les athlètes sénégalais de se familiariser avec les courses sur route. Tout simplement parce qu'ici, on est plus focalisé sur les courses sur piste. On ne peut que saluer Eiffage Sénégal pour cette initiative à l'image du Marathon de Paris et de celui d'Abidjan.
On peut imaginer que vous avez été témoin de l'édition 2016. Avez-vous senti le même ou plus d'engouement autour de cette édition 2019 ?
C'est la première fois que j'y suis en tant qu'invitée. Mais je peux vous dire que c'est une réussite, vu le niveau des participants et celui de l'organisation. L'Afrique a vraiment besoin de ce genre d'événements pour booster l'intérêt autour de notre discipline, l'athlétisme, et la course sur route.
La course de fond semble réservée à la corne de l'Afrique et souvent à l'Afrique du nord. Pensez-vous qu'il est possible pour les autres d'aller les chercher ?
Les Africains de l'est sont très difficiles à concurrencer sur ces distances. Mais ce genre de compétition organisée en Afrique de l'ouest peut susciter des envies d'aller chercher des performances pour se mettre au niveau de ceux qui en sont vraiment les spécialistes.
Vous avez décroché la médaille d'or du 400m en 2001. Derrière vous, des jeunes africaines telle que Marie Josée Ta Lou y sont presque. Qu’est ce qui lui reste pour toucher l’or comme vous et mettre fin à l’hégémonie des USA et de la Jamaïque ?
Il faut déjà féliciter Marie Josée pour ce qu’elle a réalisé. Parce que ce n’est pas facile dans un environnement aussi concurrentiel. Je crois pourtant que nous avons des talents, avec plus de potentiel que ceux de ces pays-là. Les seuls problèmes de l’athlétisme africain restent les moyens et l’encadrement. Ce que j’apprécie déjà chez Marie-Josée, c’est le mental et le sérieux qu’elle met. Et si elle continue ainsi, il n’y a pas de raison qu’elle ne soit pas au sommet.
La médaille d’or pour Marie Josée Ta Lou aux 100 ou 200m aux prochains championnats du monde, vous y croyez ?
Bien sûr ! En tout cas nous sommes tous avec elle. Surtout moi personnellement en tant que championne, je la soutiens. Elle s’est formée ici, sa victoire serait celle de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest. Pendant toutes ses courses, elle avait le soutien du peuple sénégalais. Une médaille d’or pour elle en Côte d’Ivoire, c’est comme une médaille d’or pour le Sénégal. Si elle continue sur cette lancée, elle pourra gagner une médaille olympique comme Gabriel Tiacoh.
Quels sont les projets d’Amy Mbacké Thiam pour l’athlétisme sénégalais et africain ?
J’en ai des projets. J’ai arrêté en 2016 lorsque je n’ai pas pu me qualifier pour les J.O de Rio, au Brésil. Depuis lors je me suis engagée en politique. Et actuellement j’occupe le poste de conseillère spéciale du Président de la République. Je conseille donc le Président pour la réhabilitation des infrastructures sportives. Et bientôt nous aurons un stade olympique de 50000 places en prévision des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2022. A mon niveau j’ai créé deux écoles d’athlétisme et une association qui s’appelle « Cœur de Lion ». Tout ceci pour préparer la relève de demain. Tout ceci pour renvoyer l’ascenseur aux plus jeunes pour ne pas briser la chaine des performances.
Peut-on s’attendre à un destin à la Georges Weah pour dire Amy Mbacké future Présidente de la République du Sénégal ou Ministre des Sports ?
J’ai été candidate à la Mairie de Kaolack, dans mon village natal, en 2014 et j’ai été battue. C’est un rêve qui se caresse et une ambition qui prend forme tout doucement. Je crois que la politique, c’est comme le sport. Il faut de la patience, du temps, il faut travailler et un jour ça viendra.
réalisée par Patrick GUITEY à Dakar
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