«Al Ahly se prépare pour la grande fête», c'est là, un des titres des journaux égyptiens qui montrent combien l'optimisme est grand, au Caire, avant le match retour, vendredi après-midi (18h30), de la finale de la Ligue africaine des champions contre l'équipe tunisienne de l'Etoile du Sahel (aller : 0-0). Les supporters ahlaouis sont convaincus qu'un sixième titre africain - le troisième consécutif - en cette année du centenaire va enrichir la vitrine du club mythique du bord du Nil. Mais ils ne seront que 48.000 privilégiés à bénéficier du fameux sésame alors que la capacité du stade international est de 65.000 spectateurs. Une réduction décidée par les autorités politiques qui avaient une première fois programmé le match dans un stade 25.000 places à cause des jeux panarabes.
Inutile donc de dire que cet événement se joue à guichets fermés. Les dirigeants d'Al Ahly pour endiguer le marché noir ont assuré la vente durant trois jours dans les vingt points de vente situés au sein des deux sièges annexes du club : Al Jazira et Nasr. Les Ahlaouis y ont même passé des nuits pour ne pas rater le spectacle. Et du spectacle, il y en aura. Parole du portugais José Manuel qui a repris juste après le match avancé contre Ismaïli (1-1), le cycle des entraînements musclés à raison de deux séances par jour. Amir Abdelhamid s'est retrouvé avec une légère contusion à la suite d'un choc avec un de ses partenaires mais il sera présent. «Je crains l'Etoile mais nous jouerons l'offensive», a précisé José Manuel. Il a levé l'incertitude qui pesait sur la présence de l'attaquant Aboutrika soumis à une préparation spécifique. Toutefois, il mise davantage sur l'Angolais Flavio, plus en forme et plus efficace cette saison avec cinq buts en Ligue des champions.
L'Etoile du Sahel s'est préparée dans le calme à Monastir à quelques kilomètres de Sousse avant de fournir un des matches les plus importants de son histoire. Le coach Bertrand Marchand, qui fera sans Mehdi Meriah et Saïf Ghezal (suspendus), a beaucoup axé son travail sur la vigilance de ses défenseurs et leur a demandé une concentration de tous les instants. «Le match sera physique et les erreurs défensives se paieront cash», a-t-il averti. Ses arrières Saber Fredj, Narry, Felhi et Khmiri ou Jmel ont pour mission de surveiller comme le lait sur le feu les expérimentés attaquants égyptiens. Quand aux deux pivots Nafkha et Traoui dont la discipline tactique est un atout considérable, ils doivent alimenter en bonnes balles le jeune espoir du football tunisien Chermiti et le Nigérian Ogumbiyi pour faire oublier la finale de 2005 perdue contre ... Al Ahly.
source : lequipe.fr